C’est historique : le Conseil Municipal du 11 Avril 2019 aura marqué le public présent par sa durée : ce fût le plus court du mandat ! Au delà d’un débat apaisé que je tiens à souligner, nous avons pu aborder les différents points avec sérénité dans le respect des divergences politiques. Seul regret : la motion contre la fermeture brutale de Frigor qui n’a pas été votée par l’Opposition A Gauche Autrement. C’était une formidable occasion, sur le fond, d’œuvrer dans la même direction. Il ne faut pas confondre combat politique et combat syndical.
Rigueur, vous avez dit rigueur ? Le Conseil Municipal du 11 avril était consacré essentiellement à l’approbation des comptes de gestion et du compte administratif 2018.
Etabli par le Trésorier, le compte de gestion dresse le montant des sommes encaissées et dépensées. Le but étant de vérifier que le compte de gestion soit conforme au compte administratif. Tous ces chiffres ayant déjà été présentés et validés lors du conseil municipal du 15 Février, les débats ont été pour le moins limités sur ces sujets.
Les deux groupes minoritaires d’opposition se sont abstenus, qualifiant ces comptes issus « d’un budget de rigueur » !
Mais quoi de plus normal avec l’historique de la gestion communale d’avant 2014 de mettre en place un budget de rigueur, c’est-à-dire la mise en application d’une politique de réduction des déficits ?
Entre 2008 et 2013, les recettes de la collectivité ont connu une progression de +14%, alors que les dépenses augmentaient de +20% ! Lorsque les dépenses progressent plus vite que les recettes, cela s’appelle l’effet ciseau ! Le risque à terme étant que la collectivité ne soit plus en capacité de financer son budget. Entre 2014 et 2019, les recettes ont augmenté de +5,5% alors que les dépenses ont progressé de +1,29%. Nous avons donc rompu l’effet ciseau ! Les différents budgets que nous avons votés sont d’une rigueur parfaitement assumée. Cette démarche nous a permis de ramener la capacité de désendettement de la ville de 22 à 9 années et de dégager un résultat comptable positif. Cette gestion rigoureuse nous a permis de tenir notre engagement de ne pas augmenter les taux communaux des impôts locaux sur la totalité du mandat !
Lors de ce conseil, il a été acté une convention avec la ligue de l’enseignement pour proposer la formation des équipes d’animation au projet robotique dont bénéficieront les enfants de la commune. Je crois à la responsabilité des collectivités locales dans la préparation de notre jeunesse au monde de demain. La robotique est déjà présente dans notre quotidien. J’ai souhaité pour Bordeaux Métropole le développement d’un socle commun de connaissances numériques et robotiques. Le corps enseignant doit se saisir de ces outils, le personnel municipal en contact avec le jeune public aussi.
Autre point à l’ordre du jour : la mise en place de nouvelles unités de vidéo-protection se poursuit afin de sécuriser une partie du centre-ville ainsi que ses commerçants et de ses habitants. Depuis la mise en place du dispositif, nous avons reçu une soixantaine de réquisitions qui ont permis d’élucider 35 affaires.
Enfin une motion a été adoptée concernant la fermeture de l’usine Frigor. Décision brutale de la Direction Générale, sans concertation ni mise en place d’une politique efficace de reclassement. Le groupe A gauche Autrement a décidé de s’abstenir. Si je regrette cette décision basée sur un soi-disant mépris des minorités par le groupe majoritaire dans le partage d’information, je salue l’initiative du groupe Demain Carbon-Blanc qui a participé à la rédaction de cette motion. Les groupes minoritaires doivent accepter de ne pas partager le même niveau d’information que le groupe majoritaire. Il n’y a aucun mépris dans cette situation. L’opposition municipale n’a jamais été aussi bien traitée à Carbon-Blanc. Elle a accès à tous les documents lui permettant de jouer son rôle en temps et en heure et je salue régulièrement son action. Selon Annick Becerro, si les informations concernant Frigor lui avaient été communiquées plus tôt, elle aurait pu nous faire bénéficier de son expérience syndicale. J’estime qu’il n’est pas de mon rôle de lui expliquer la différence entre un syndicat et un conseil municipal.